Autrefois, Madagascar a été surnommé “île verte”, l’île était égorgée de forêt et la verdure dominait sa surface depuis l’espace. Actuellement, elle est devenue une “île rouge”, favorisée par les nombres de déforestation pour diverses raisons. Nous savons tous que la forêt est indispensable pour préserver notre climat, et même, elle joue un rôle très important pour mieux définir l’avenir de la vie terrestre. Particulièrement, dans cet article, nous allons parler de Madagascar et la déforestation qui commence sérieusement à menacer l’avenir du pays.
“Tavy” ou “tevy ala”, qu’est-ce que c’est ?
En globalité, on parle de la déforestation si la partie superficielle des forêts est radicalement supprimée. Celle-ci peut être causée par le “tavy” ou bien la coupure conjugale des bois.
Il s’agit d’une technique agricole adoptée par les paysans, surtout pour ceux qui habitent dans les périphéries de Madagascar, car les plaines y sont basses et impossible d’irriguer suffisamment les rizières. À cet effet, les cultivateurs brûlent les terrains à cultiver, pendant la saison sèche, afin de les préparer pour la prochaine plantation. Grâce aux cendres, le feu de brousse a un effet positif pour le court terme en termes de volumétrie de la production. La pratique du feu de brousse allège la tache des paysans au niveau de la préparation des terrains, par contre, la surface brûlée sera rendue infertile par la suite.
Le Charbon
Depuis son indépendance, Madagascar a déjà perdu plus de 44 % de ses forêts, ne citons que presque 3.89 millions d’hectares de forêt ont complétement été érasé entre 2001 et 2019.
Le quotidien des Malagasy dépend entièrement sur le charbon en ce moment, les foyers et les entreprises ne peuvent encore s’y échapper. Pour les grandes entreprises locales, le charbon est une des fournitures à ne jamais négliger étant donné que les dépenses sur l’importation des énergies à base de pétrole pèse beaucoup trop lourd par rapport à l’utilisation des bois de chauffes ou charbon.
Conscients des effets négatifs de la déforestation, certains groupes de personnes, des organisations, des clubs et des entreprises se mobilisent et se serrent les coudes pour le reboisement.
Lors du troisième édition du One Planet Summit déroulé à Nairobi le 14 mars 2019, le président de la République, Andry Rajoelina s’est engagé dans son discours à reboiser environ 40 000 hectares par an.
« Madagascar était appelée l’île Rouge, désormais elle sera l’île Verte grâce à notre plan national de reforestation » poursuit-il son discours.
À cette allure, rendre Madagascar une île verte reste un grand travail et demande une vitesse constante de reboisement ainsi qu’une conscientisation très stricte des Malagasy qui se nourrissent et gagnent leur vie sur la culture sur brulis.
Bien évidemment, une mesure d’accompagnement doit être mise en place afin de rendre l’arrêt de l’activité plus logique aux yeux de la population Malagasy.