Culture Malagasy : Le “ala volon-jaza”

Beaucoup de pratique et tradition distinguent un pays de l’autre, avez-vous déjà pensé que la première coupe de cheveux d’un petit garçon ou d’une petite fille se fait d’une façon exceptionnelle dans certains pays ? Vous allez découvrir qu’à Madagascar, cet événement est l’une des rituelles traditionnelles malagasy et qui ne doit à en aucun cas être une journée ordinaire. Le ala volon-jaza est surtout pratiqué chez les Merina, qui se situent sur le plateau de l’île.

Est-il si important de faire le “Ala volon-jaza” ?

Oui, le fait de respecter les rituels est, pour un immigrant, un signe d’intégration dans une société et un ticket d’autorisation pour être enterré dans le tombeau familial pour un nouveau-né. Dès la naissance d’un enfant, certaines pratiques culturelles doivent être suivies d’une manière impeccable et aux jeux de tout le monde.

Le “ala volon-jaza” se fait dès le six ou septième mois du garçonnet, ses cheveux seront coupés pour la toute première fois par un coiffeur ou coiffeuse nommé “rainjaza”. Le “rainjaza” doit avoir des jolis cheveux pour que l’enfant ait le même type de cheveux que lui, cet homme ne doit pas être veuf ou veuve s’il s’agit d’une femme.

Comment se déroule le “Ala volon-jaza” ?

(Illustration en image de Ala volon-jaza. Image prise sur Internet)

Pour un ala volon-jaza, il faut :

Un Sahafa famelona (une cuvette avec une grosse ouverture, pas trop creux ni profond,  fait à partir des pailles ou fer).

  • Du taro cuit
  • Une bosse de zébu
  • Riz cuit
  • Du Miel

La coupure doit se faire dans la matinée, vers la levée du soleil, le rainjaza se dépêche au moment de la coupure. Après, ces cheveux coupés seront mélangés dans le festin (miel, taro, bosse de zébu et du riz) et la mixture sera servie aux invités, généralement les amis, les parents et proches.

Une fois la tache du rainjaza terminée, l’enfant aura son propre nom et sera servi avec du miel et la bosse de zébu, c’est également le moment où l’enfant sera autorisé à manger autres choses que le lait maternel.

Éventuellement, si le nouveau-né meurt avant le ala volon-jaza et qu’il n’a pas encore été circoncis, l’enfant sera enterré à côté du tombeau familial et couvert par une voûte pour être reconnu au passage. À cet effet, il ne pourra pas être inhumé lors de l’exhumation.

D’une manière courante, le petit garçon sera circoncis juste après sa première coupure de cheveux.

Enfin, un vieillard lance un cri : “Oainy rankizy”, il s’agit d’un feu vert donné aux femmes qui souhaitent avoir des enfants, elles se précipitent vers le repas contenu dans le Sahafa famelona et le mangent à mains nues. Selon la croyance malagasy, cette séance permet aux femmes d’avoir une chance d’enfanter.