Les us et coutumes de l’île rouge

Madagasikara a hérité de cette appellation « île rouge » après que les incendies de forêt sont devenus une pratique quotidienne pour le « tavy ». En effet, les terres sont devenues rouges, et les latérites s’échappent de partout pour s’éparpiller dans la mer. Madagasikara, subdivisée en 23 régions, possède des us et coutumes qui sont les résultats d’un mélange de tradition acquise des continents qui l’entoure, à noter l’Asie, l’Afrique, et l’Europe. Bien que le christianisme et la modernisation prennent place dans le quotidien et le mode de vie des Malagasy, bon nombre respectent encore ses us et coutumes. Découvrez dans ce texte ces petits riens qui font un tout dans la vie des Malagasy.

Les us et coutumes Malagasy

Les us et coutumes varient des régions et du statut ethnique de chaque Malagasy. Toutefois, des « fomba » ou traditions sont respectées dans toute la grande île.

(Illustration en image de la culture de Madagascar. Image prise sur Internet)

Le « mora mora » à Madagasikara

Surnommée le pays du mora mora, cette expression est valable dans toute l’île. Contrairement à ce que l’on croit, mora mora qui signifie ne pas se hâter, aller doucement, ne veut pas dire que les Malagasy sont paresseux. Au contraire, c’est un peuple qui aime s’activer et s’occuper et quand ils le font, ils y mettent tout leur cœur. Simplement, les Malgaches aiment profiter de l’instant présent et ne soucient pas principalement de ce qui peut se passer après. Vivre et prendre le temps de vivre, tel est le sens du mora mora.

Les us et coutumes de la conception jusqu’à après la mort

Eh oui, aussi surprenant soit-il, les Malagasy donnent une très grande importance aux Us et coutumes et font en sorte de les respecter dès qu’un enfant n’est pas encore né. De même, des années après la mort d’un individu, des rituels sont encore effectuées. Des « fady » ou tabous, interdits font partie du quotidien du peuple. Certains peuvent penser que ces idées relèvent d’une superstition, cependant pour les Malagasy, le respect de ses valeurs est important. Voici un aperçu des us et coutumes en question :

  • Il est interdit pour une mère enceinte de s’asseoir devant une porte pour éviter des complications durant l’accouchement. C’est le cas également pour le fait de porter des objets attachés sur soi, ou encore de lettre des aliments dans la poche. Certaines privations alimentaires aussi sont connues ;
  • Le rituel du « ala volon-jaza » trois mois après la naissance. C’est la première coupe de cheveux de bébé. Les bouts de cheveux sont mélangés à du miel et des bonbons, et sont offerts aux invités ;
  • Le Didimpoitra, littéralement didina mba ipoitra, la circoncision, se pratique sur les hautes terres vers la troisième année de l’enfant. Dans certaines régions, elle se fait tous les 7 ans et de manière collective ;
  • Le mariage Malagasy est appelé vodiondry. C’est le moment de la dote et de montrer le respect envers les parents de la jeune fille ;
  • La mort est une étape où, selon les Malagasy, le défunt passe d’une vie terrestre au statut d’ancêtre. Les ancêtres tiennent une grande importance dans la vie du peuple ;
  • Le famadihana ou le retournement des morts est un moyen de témoigner du respect envers les ancêtres et l’occasion de demander protection et bénédiction auprès des parents défunts.

Chaque étape importante de la vie d’un Malagasy est marquée par un rituel bien spécifique. Les Malagasy aiment la vie et selon leur croyance, la vie ne se limite pas à celle sur terre.