Tout savoir sur la circoncision à Madagascar

Bon nombre de traditions se pratique à Madagascar en hiver à l’instar du « Famadihana » ou du « Fisemana ». Parmi ces traditions hivernales, la circoncision ou « Famorana » fait partie des plus spectaculaires. À Madagascar, la circoncision se déroule généralement pendant l’hiver et est pratiquée chez les petits garçons de 2 à 4 ans. Bien que la circoncision malgache prenne différentes formes à travers Madagascar, l’esprit et la valeur,reste-le même.

L’importance de la circoncision à Madagascar

Pour rappel, c’est le roi Andriamanelo qui a, d’après l’histoire, appris aux Malgaches la circoncision. Petit à petit, cette coutume s’est développée et est devenue une fête nationale par Andrianampoinimerina. Il a établi la circoncision septennale, un rite obligatoire, mais ensuite interdit par Ranavalona II à partir de 1869. Depuis, la cérémonie se pratique en privé. Certes, la circoncision est une vivement conseillée par les médecins pour des raisons de santé. En effet, ce processus consiste à enlever le prépuce, la peau qui revêt le gland du pénis et qui peut stocker des microbes qui pourront donc causer des maladies.

(Illustration en image de la circoncision à l’américaine. Image prise sur Internet)

Néanmoins, pour les Malgaches, la circoncision ne se pratique pas tellement pour des raisons d’hygiènes ou de santé, mais plutôt pour le respect de la tradition. Selon la croyance, un enfant acquiert des forces pendant le « Famorana ». C’est donc après ce rituel qu’il devient un vrai homme : une personne qui va protéger et s’occuper des besoins journaliers de sa famille.

La circoncision traditionnelle

Pour les Malgaches, la circoncision compte plusieurs rituels spéciaux. La fête de la circoncision proprement dite commence la veille du jour J par des danses et des chants. La fête se déroule généralement dans la maison où le garçon à circoncire habite. Vers 2 ou 3 heures du matin, les mâles les plus vigoureux de la famille qui ne sont pas orphelins récupèrent le « Rano mahery » ou l’eau sacrée au pied d’une montagne. On l’utilise pour le nettoyage des mains du Rain-jaza, le guérisseur traditionnel qui coupe le prépuce, le couteau utilisé ainsi que la plaie laissée par l’opération. Le prépuce ou « Lohantsitsy » sera ensuite avalé par le grand-père ou l’oncle de l’enfant avec une banane. Après l’opération, le festin continu et la maison sera rempli d’aliments et de boissons, notamment des tiges de cannes à sucre, des « Toaka gasy » et des bananes.

L’enfant circoncis sera félicité par la phrase « Arahaba ririnina e! ».D’ailleurs, les invités offrent à l’enfant du « Tsodranonjaza », qui peut être de l’argent, des biscuits, des bonbons, des jouets, etc.

À la fin de la fête familiale, les invités disent « aza ela fery » qui signifie guéris vite au lieu de dire au revoir.

La plupart des familles malgaches de nos jours n’effectuent pas tout le rituel du « Famorana ». Et pour des raisons de santé, la circoncision moderne est de plus en plus plébiscitée. De plus, on estime que la circoncision moderne est moins douloureuse et il n’y a pas de sang. Il suffit d’aller chez un médecin. Faire une fête grandiose n’est plus obligatoire, cela va juste dépendre des moyens de chacun.